- échevèlement
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⇒ÉCHEVELLEMENT, ÉCHEVÈLEMENT, subst. masc.Action d'écheveler, de mettre les cheveux en désordre :• Mme Xavier est un peu folle, et ça se voit. Même au repos, son visage, sous l'échevellement des mèches grises, paraît mobile et tourmenté.MARTIN DU GARD, Vieille France, 1933, p. 1032.— P. métaph. Mouvement qui donne l'apparence des cheveux en désordre. Un vent effroyable qui ajoutait au romantisme du site son universel échevèlement (RIVIÈRE, Corresp. [avec Fournier], 1908, p. 24). Échevellement des nuées (GIDE, Journal, 1935, p. 1236).Rem. Les dict. du XIXe s. (LITTRÉ excepté) et Lar. 19e-Lar. encyclop. enregistrent le sens : « Manque de cheveux, calvitie », avec l'ex. suivant tiré de Hugo : Les années finissent par faire autour d'une tête un échevellement vénérable.Prononc. et Orth. :[
]. Avec 2 l ds LITTRÉ, ROB. Les 2 var. 2 l ou è accent grave suivi d'1 l ds ROB. Suppl. 1970 et Lar. Lang. fr. Étymol. et Hist. 1642 (OUDIN, Recherches ital. et françoises, t. 2) [daté du XVIe s. ds LITTRÉ]. Dér. de écheveler; suff. -(e)ment1. Fréq. abs. littér. Échevellement : 13. Bbg. BRUNEAU (C.). N. créés au moyen du suff. -ment. In :[Mél. Orr. (J.)]. Manchester, 1953, p. 26.
ÉTYM. 1642; de écheveler, et -ment.❖♦ Rare. Action d'écheveler, de mettre les cheveux en désordre; état de ce qui est échevelé.1 Mme Xavier est un peu folle, et ça se voit. Même au repos, son visage, sous l'échevellement des mèches grises, paraît mobile et tourmenté.Martin du Gard, Vieille France, 1933, p. 1032, in T. L. F.♦ Par métaphore (littér.). Mouvement, forme qui rappelle des cheveux en désordre.2 De ma cabine je regarde bêtement par l'œil rond, par le hublot du bateau, l'échevèlement des vagues (…)Ed. et J. de Goncourt, Journal, t. III, p. 84.3 Un spectacle s'éclairait à dix mètres de nous; un jardin potager soigné à en pleurer d'amour. Des rubans vert-de-gris coiffaient la terre : des poireaux avec leur échevellement. Une mêlée de copeaux antiques. J'arrivais, je divaguais.Violette Leduc, Folie en tête, p. 305.
Encyclopédie Universelle. 2012.